La FGTA-FO cherche des salariés candidats aux élections dans les chambres d’agriculture

Représentativité par FGTA-FO, Nadia Djabali

Interlocutrices privilégiées des pouvoirs publics en matière agricole, rurale et forestière, les chambres d’agriculture renouvellent leurs élus en janvier 2019 pour un mandat de six ans. La FGTA-FO va déposer des listes dans tous les départements et lance un appel à candidature auprès des salariés qui souhaitent s’engager. En 2013, ces élections avaient concerné 2,44 millions d’électeurs et 58 638 groupements agricoles.

Les salariés sont de plus en plus nombreux dans le monde agricole. Il est important qu’ils soient représentés dans les chambres d’agriculture, indique Sylvain Vernier, salarié depuis plus de trente ans à l’Office national des forêts et candidat FO à la chambre d’agriculture de Franche-Comté.

À la FGTA-FO, l’heure est à la mobilisation des troupes. Objectif trouver cinq candidats par département recrutés parmi les salariés de la production agricole, le paysage, l’horticulture, le maraichage, une partie des centres équestres, la conchyliculture, l’accouvage et bien d’autres métiers agricoles. Avec en ligne de mire les élections professionnelles de janvier 2019 dans les chambres d’agriculture. Le dépôt des candidatures est programmé pour novembre 2018.

Des élus en contact avec les exploitants

Même si les exploitations sont de plus en plus grandes, le monde agricole est encore constitué de beaucoup de petites entreprises, poursuit Sylvain Vernier. En Franche-Comté, par exemple, de nombreux exploitants qui siègent à la chambre n’ont pas ou très peu de salariés, du coup ils n’ont que très peu de contact avec les syndicats., indique le forestier. En cela, les élus du collège salariés de la chambre d’agriculture peuvent être le seul contact de ces petits exploitants avec le monde syndical. Et tous les débats avec les élus salariés peuvent faire bouger des lignes, notamment en matière de conditions de travail.

L’élection est d’autant plus importante que les chambres d’agriculture sont l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics en ce qui concerne les questions liées au monde agricole, rural et forestier.

Autre élément important : Les résultats du scrutin serviront à mesurer la représentativité nationale des syndicats dans le milieu agricole. Durant les élections précédentes, nous n’avions des candidats que dans la moitié des départements, se souvient Patricia Drevon, permanente fédérale à la FGTA-FO. Et cela a eu un impact sur la représentativité nationale de FO.

Conseiller, former, représenter

Constituées en réseau, les chambres d’agriculture sont disséminées dans tout le territoire, au niveau départemental, régional et national et en Outre-mer. Elles sont le pendant agricole des chambres des métiers et de l’artisanat (CMA) et des chambres de commerce et d’industrie (CCI). Elles ont un statut d’établissement public mais sont dirigées par des élus représentant les principaux acteurs du secteur agricole, rural et forestier. Leur rôle : conseiller et former les agriculteurs et représenter la profession agricole auprès des instances publiques et européennes.

Les salariés sont concernés par deux des dix collèges en lice : le collège 3A qui est celui de la production agricole, dont les résultats seront pris en compte dans la mesure de la représentativité. Le collège 3B, qui lui concerne les salariés des groupements professionnels agricoles (coopératives, Crédit Agricole, MSA, Groupama et autres organismes agricoles).

Une fois élus, nous représentons tous les salariés, quelle que soit la filière dans laquelle nous travaillons, précise Sylvain Vernier. Des élus qui ont pour mission de faire remonter les revendications et défendre les intérêts de leurs collègues. Une mission d’autant plus nécessaire dans le contexte de crise comme celle qui frappe le secteur agricole, souligne la FGTA-FO.

FGTA-FO Travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation et des services connexes

Nadia Djabali Journaliste à L’inFO militante