Dire, comme certains médias, que ce 1er Mai était, à l’échelon national, très politique
, revient à adopter un prisme de lecture pour le moins étroit. Car sur tout le territoire, ce sont plus de 200 000 personnes qui ont participé à la journée internationale de solidarité ouvrière entre les travailleurs du monde entier. Et celle-ci a pris un sens tout particulier cette année avec la guerre en Ukraine, FO participe d’ailleurs à des actions concrètes pour venir en aide aux syndicats du pays. À l’échelon européen et international, la confédération milite aussi activement pour le respect des libertés dans bien d’autres zones de la planète en proie à des conflits et dans des pays où les travailleurs luttent contre des régimes répressifs (Afghanistan, Biélorussie, Hong Kong, Birmanie...).
L’augmentation des salaires ? Oui, c’est une priorité !
À Paris, où FO, à l’appel de l’URIF, participait à la manifestation de République à Nation, en présence du secrétaire général Yves Veyrier, qui auparavant s’était rendu au Mur des fédérés, ils étaient quelque 50 000 manifestants. En province, les cortèges étaient aussi très étoffés, ainsi à Bordeaux avec près de 2 000 manifestants, 4 000 à Lyon, 3 500 à Toulouse, 3 600 à Marseille... Dans le cadre d’une intersyndicale, ou pas, FO – qui a par ailleurs organisé différentes formes d’actions (rassemblements, stands, moments festifs, distribution de tracts...) – a pris part aussi à des manifestations dans des villes plus petites. Ils étaient ainsi 1 200 à Cherbourg, 200 à Coutances, 400 à Épinal, 2 000 à Clermont-Ferrand... Sur tout le territoire, FO a rappelé ses revendications, notamment de redistribution juste des richesses produites, ce qui passe par une hausse des salaires, à commencer par le Smic. Il y a urgence
sur les salaires, oui, c’est une priorité
, a rappelé Yves Veyrier qui, ce 1er Mai, a adressé un message vidéo à tous les militants de l’organisation. Partout encore sur le territoire, FO a redit aussi son opposition à toute réforme qui concevrait un recul de l’âge légal de départ en retraite. Nous ne sommes pas d’accord
, a résumé le secrétaire général de FO, interviewé dans les médias. Un rappel on ne peut plus clair que l’exécutif ferait bien d’entendre.